Les jours chômés seront payés en prenant sur la cinquième semaine de congé. Mais une partie des 700 intérimaires, ceux qui ont des contrats courts, ne seront tout bonnement pas payés.

La raison invoquée est une baisse importante des ventes de la Kangoo, thermique et électrique, en France, Allemagne et Espagne. En plus du chômage, la direction a annoncé une réduction de la cadence de 48 à 40 véhicules/heure à partir de début juin.

Parmi les travailleurs, certains ne sont pas mécontents de cette semaine de coupure, qui vient procurer un peu de repos après des semaines harassantes. Mais l’écœurement est également là de voir comment la direction vole des jours de congé à certains, diminue le salaire d’autres, et se prépare à mettre à la porte des centaines d’intérimaires.

Depuis des années, la direction ajuste les horaires, les jours chômés et les effectifs aux aléas des commandes ou de la logistique. Les périodes de cadence effrénée, avec overtime en fin d’équipe, soit un quart d’heure supplémentaire imposé, et des samedis obligatoires, sont régulièrement entrecoupées de chômage partiel, que Renault fait largement financer par l’État. Cette fois encore, le samedi précédant la semaine chômée était travaillé…

Renault fait des profits et dispose de milliards d’euros dans ses caisses. Il y a donc l’argent nécessaire pour maintenir les emplois et les salaires !