La dirigeante de la CFDT en a remis une couche dans une interview donnée au journal économique Les Echos.

Pour lutter contre les licenciements et protéger le pouvoir d’achat, Marylise Léon tient la solution : il faut un gouvernement, et Bayrou a l’air de lui plaire en chef d’orchestre. Interrogée sur les raisons de la dégradation sociale et économique, elle explique sans rire : « Nos militants dans des grands groupes internationaux le mesurent très concrètement : depuis la dissolution, la France n’est plus perçue comme un espace de stabilité. » À l’en croire, si les grands groupes licencient, c’est qu’ils y sont contraints et forcés : Michelin a dû faire face à l’arrêt des aides de l’État mises en place au moment du Covid. Quant à la famille Mulliez, propriétaire d’Auchan, elle n’a « pas bien anticipé l’épuisement d’un modèle économique ». Il n’est nulle part question des milliards de profits dus à l’exploitation des travailleurs, priés aujourd’hui de prendre la porte.

Marylise Léon ne croit pas aux oppositions stériles, autant dire à la lutte de classes, mais aux vertus du dialogue. Elle salue d’ailleurs le fait que Bayrou n’ait pas bloqué la convention assurance chômage du gouvernement précédent, signée par son syndicat malgré toutes les attaques qu’il confirme contre les allocataires.

Léon s’affirme prête à « construire » aux côtés de Bayrou… On veut bien la croire.