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Marseille : les éboueurs réquisitionnés
À Marseille, les agents du nettoyage et de la collecte des ordures de la Métropole ont débuté la grève le 30 avril. Partie des 4e et 5e arrondissements, elle s’est rapidement étendue à d’autres arrondissements.
Ce qui a mis le feu aux poudres est la réorganisation début mars de la collecte dans plusieurs arrondissements de la ville. Les élus de la Métropole avaient décidé de réduire la fréquence des collectes de certains secteurs, à cause du compostage. Les éboueurs demandent l’arrêt de cette réorganisation générale du service, très contestée et qui entraîne un surcroît de travail. Ils réclament d’être payés au même tarif que ceux d’autres villes de la Métropole et une revalorisation du taux de pénibilité.
« La Métropole se plaint tout le temps qu’il y a trop de malades et que les poubelles ne sont pas ramassées. » Mais « s’il y a trop de malades, c’est que les conditions de travail sont trop difficiles. » Pour la représentante de la CGT « les agents en ont assez des conditions de travail, des équipements et des locaux complètement indignes, du manque de tenues, et ils sont moins bien traités que les poubelles qu’ils ramassent. »
Non seulement la Métropole fait la sourde oreille, mais sa présidente, Martine Vassal (Les Républicains), a demandé au préfet d’ordonner la réquisition des agents grévistes, ce qui a été fait lundi 6 mai. Elle demande, selon ses termes, « l’appui des forces de l’ordre pour mettre un terme à d’éventuelles pratiques illégales liées à ce mouvement de grève : barrages sur la voie publique et troubles à l’ordre public. » Ces gens-là sont prêts à assimiler un mouvement de grève à de la délinquance !