Lycée Germaine-Tillion – Le Bourget : un mouvement qui a payé18/09/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/09/P6-3_Courrier_lecteurs_stylo_Lupo_CMJN_Ok.jpg.420x236_q85_box-0%2C222%2C2362%2C1550_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Germaine-Tillion – Le Bourget : un mouvement qui a payé

Illustration - un mouvement qui a payé

Voici trois ans que le lycée Germaine-Tillion du Bourget, en Seine- Saint-Denis, est privé d’assistante sociale. En plus des 700 élèves, ce lycée héberge également le Microlycée 93 qui accueille 50 jeunes déscolarisés, souvent dans une grande précarité.

Depuis trois ans, les courriers, les alertes sont restés sans réponse. Fin juin, nous nous sommes quittés en promettant que la rentrée n’aurait pas lieu si le bureau de l’assistante sociale était encore vide. Le rectorat de Créteil a continué de faire la sourde oreille. Femmes et hommes de parole, nous avons tenu notre promesse : dès la rentrée, trois jours de grève massivement suivie, avec plus de 50 grévistes présents en assemblée générale. Nous avons discuté à bâtons rompus des politiques d’économies dans l’éducation, de la vie de plus en plus difficile dans les quartiers populaires. C’est ainsi que l’on a décidé de transformer la luxueuse banderole de la région fixée à l’occasion des JO, qui dit maintenant : « La région Île-de-France est fière de vous accueillir dans un lycée sans assistante sociale, ni moyens humains suffisants », et de rendre visite à nos collègues des collèges voisins qui vivent la même situation que nous.

Une délégation a été reçue avec des parents d’élèves très remontés. Nous avons visiblement su nous faire comprendre car, le lendemain, le poste était pourvu. La rentrée s’est faite en fanfare, joyeuse et solidaire. Les liens ainsi créés pendant les assemblées générales seront bien utiles pour nos combats futurs.

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