L’Enfance Catalane – Perpignan : économies sur les salariés, assez !31/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2922-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

L’Enfance Catalane – Perpignan : économies sur les salariés, assez !

L’Enfance Catalane, association loi 1901, est composée de plusieurs services d’aides à domicile et éducatifs et est financée en grande partie par le conseil départemental dirigé par le Parti socialiste.

L’association compte environ 240 salariés, éducateurs, assistants sociaux, aides à domicile, moniteurs éducateurs, travailleuses sociales et familiales. Pour faire des économies, l’employeur a décidé de dénoncer une très grande partie des usages en vigueur depuis plus de cinq ans : notamment le maintien du salaire en cas d’arrêt maladie au-delà des durées conventionnelles, le maintien du salarié dans le poste au-delà de six mois d’arrêt et les deux jours de congés supplémentaires accordés par le conseil d’administration. Cela a été décidé le 1er juillet lors d’une réunion de celui-ci où l’ambiance se voulait bon enfant. Mais devant les protestations des élus du personnel, les réponses des membres du conseil frisaient l’insulte.

Le 23 juillet, un débrayage a été décidé à 16 heures, jour du CSE extraordinaire où il devait être question de la dénonciation des usages. Une cinquantaine de salariés sont venus accompagner les délégués et demander à rencontrer la direction, mettant une belle pagaille aux abords de la réunion, car ces gens-là ne sont pas habitués à se faire chahuter. Le directeur, sorti de la réunion demander qu’il y ait moins de bruit, a dû s’expliquer après la réunion du CSE, et répondre aux questions des salariés.

Les aides à domicile, très remontées, ont exprimé leurs récriminations sur leurs salaires trop bas et leurs conditions de travail lamentables. Tous ont constaté que comme toujours, la direction veut faire des économies sur le dos des plus petits : « Deux jours de congés en plus, ce n’est pas du luxe quand on sait que l’on n’a que 25 jours de congés payés par an. »

Comme d’habitude, les responsables ont pleuré sur leur sort en se plaignant des financements insuffisants. Mais les travailleurs ne sont pas dupes et rendez-vous a été pris pour une assemblée générale et une journée de grève en septembre.

Correspondant LO

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