Nos lecteurs écrivent : Face à la détresse des jeunes17/04/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/04/P14-3_Courrier_lecteurs_stylo_Lupo_CMJN_Ok.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent : Face à la détresse des jeunes

Illustration - Face à la détresse des jeunes

Je travaille actuellement en tant que psychologue scolaire en lycée et collège REP dans un territoire rural de Nouvelle-Aquitaine. Je suis contractuelle et découvre ce métier depuis cette année. On m’a dit que je serais formée avant de commencer mon travail avec les élèves mais, au bout de quelques jours, j’ai été jetée dans le grand bain sans plus d’accompagnement. Je suis seule psychologue pour plus de 800 élèves, dont beaucoup sont en grosses difficultés sociales et familiales. Autant dire que je n’en reçois qu’une infime partie.

Alors que beaucoup d’élèves subissent des violences intra-familiales, des agressions sexuelles ou d’autres drames, nous n’avons ni le temps ni l’espace nécessaires pour qu’ils se confient et, lorsque les professeurs prennent le relais, la hiérarchie leur reproche de « sortir de leurs missions ».

Les psychologues scolaires sont confrontées chaque jour à toujours plus de détresse chez les jeunes, et nous n’avons ni les moyens ni le temps pour y faire face. Trop peu disponibles et en très faible nombre, nous nous sentons tel un pansement qui tenterait de stopper une hémorragie…

Partager