Nous étions une vingtaine de salariés de la Croix- Rouge vendredi 7 mars, réunis devant le pôle Santé Psychique, place de la Nation à Paris, pour soutenir une collègue psychiatre convoquée à un entretien préalable à une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement.

Oui, vous avez bien lu, alors que partout en France les services hospitaliers, les associations en lien avec la psychiatrie, les instituts médicaux éducatifs cherchent à embaucher des médecins psychiatres, la direction de la Croix-Rouge les en empêche par mille tracasseries d’exercer leur travail correctement dans les Centres médicaux-psycho-pédagogi- ques (CMPP) et le Bureau d’aide psychologique universitaire (BAPU) gérés par la Croix-Rouge. Un autre psychiatre, convoqué lui aussi en entretien préalable à sanction, a préféré assurer ses consultations plutôt que de venir à cette convocation.

Ces sanctions viennent six mois après une grève dans les CMPP et le BAPU durant laquelle le personnel s’était levé pour s’opposer au manque d’effectifs, à la politique managériale de la direction qui imposait à des collègues de travailler sur plusieurs centres pour boucher les trous, voulait leur imposer des pointeuses, leur supprimait la possibilité de réunions de concertation, alors que le travail d’équipe est à la base de la prise en charge des patients et des étudiants en détresse psychologique.

L’an dernier, la direction de la Croix-Rouge a déjà fermé six centres de santé en région parisienne sous prétexte de problèmes budgétaires, et aujourd’hui, en s’attaquant aux psychiatres, elle cherche à affaiblir les équipes. Tous savent que les centres ne peuvent pas fonctionner sans psychiatre.

Heureusement que les équipes sont soudées et prêtes à défendre leurs conditions de travail, leurs emplois et leurs patients !