La direction n’a pas versé l’intégralité des congés payés, et les salaires ont constamment du retard. À cela s’ajoutent des primes non payées et l’absence des remboursements du transport. Le ménage des trains et des gares est sous-traité depuis longtemps et la mise en concurrence des différentes entreprises permet de faire pression sur les conditions de travail.

La direction de Laser a tout essayé : ignorer la colère des grévistes en ne répondant pas aux mails, verser au compte gouttes les congés des salariés, renvoyer la responsabilité à la Banque de France !

Cela n’a fait que renforcer la détermination des 125 travailleurs des différents sites qui sont tous restés en grève. Distribuer des tracts aux autres travailleurs de la gare, manifester devant les voies avec leurs pancartes, ont été pour les grévistes autant d’occasions de populariser leur mouvement. Au bout du compte, la direction a été contrainte de leur verser leurs congés ainsi que l’intégralité de leur salaire en temps et en heure, pour la première fois depuis longtemps.

La grève de mars dernier s’était conclue par un accord que Laser n’avait pas respecté, déclenchant de fait le mouvement de colère de ces derniers jours. Cela permet de mesurer ce que valent les promesses des patrons et la leçon sera bien utile à l’avenir !