JO du luxe : débrayage en ouverture31/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2922-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

JO du luxe : débrayage en ouverture

La veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux, une trentaine de salariés d’un grand hôtel de luxe parisien, Le Collectionneur, ont débrayé pour la quatrième fois depuis juin, alors que la direction refusait toujours de répondre à leurs revendications depuis le début des négociations annuelles.

Les travailleurs sont en lutte contre la direction d’un des hôtels les plus chers de Paris, qui a été privatisé par le Comité international olympique pour 22 millions d’euros. Le 25 juillet au matin, ils ont investi les locaux pendant un peu plus de trois heures. Sur les pancartes, on pouvait lire : « Pas de 13e mois, pas de JO ! », « Pas touche à nos contrats », « hôtel de luxe, salaires de misère. » Les salariés revendiquent des augmentations alors que, selon la CGT, le groupe propriétaire de l’hôtel aurait reversé 9,5 millions d’euros aux actionnaires.

Situé à quelques minutes des Champs-Élysées et de l’Arc de triomphe, Le Collectionneur reçoit les puissants du monde entier, dans un luxe qui dépasse l’entendement, avec des jardins privés de 800 m².

Dans l’hôtellerie du luxe, les cuisiniers, les réceptionnistes, les salariés du ménage génèrent par leur travail des profits importants. Pendant les JO, c’est encore plus vrai et les millionnaires s’y pavanent. Malgré tout, la direction du Collectionneur a dû recevoir une délégation de grévistes pour discuter de leurs revendications. Ils ont su rappeler, par leur action, que sans leur travail, le monde du luxe n’existerait pas.

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