Guatemala : Perenco, gangster de l’or noir29/10/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/10/une_2987-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Guatemala : Perenco, gangster de l’or noir

Cet été, le groupe pétrolier franco-britannique Perenco a cessé l’activité d’extraction de pétrole qu’il effectuait dans un parc naturel au Guatemala, abandonnant derrière lui les installations sans engager de procédure de dépollution.

Ce groupe pétrolier, d’une envergure moindre que Total, a comme actionnaire principal la famille Perrodo, classée 15e fortune de France en 2024 avec un patrimoine estimé à 9,5 milliards d’euros. Avec ses 10 000 salariés revendiqués, Perenco a la réputation d’intervenir sur les gisements qui n’intéressent pas les plus gros prédateurs du secteur des hydrocarbures et de puiser les dernières gouttes exploitables là où ils ont abandonné des activités.

Selon les autorités guatémaltèques, la remise en état du site coûterait autour de 50 millions de dollars, une bagatelle au regard de la fortune des Perrodo. Mais le Guatemala n’est pas le seul pays d’Amérique latine où Perenco est mis en cause. Le 9 juillet, la justice colombienne a engagé des poursuites contre le groupe pétrolier pour avoir financé un groupe paramilitaire entre 1997 et 2005, les Autodéfenses unies de Colombie (AUC), désormais dissoutes, impliquées dans de nombreux crimes.

La direction de l’entreprise a répliqué en tenant à « réaffirmer son engagement pour le respect des droits humains dans le cadre de sa politique d’éthique d’entreprise ». Perenco ne joue peut-être pas dans la cour des Majors du pétrole, mais il a, comme tout capitaliste qui se respecte, une seule éthique : celle du profit à tout prix.

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