Gaza : l’impérialisme américain arme les massacreurs24/04/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/04/une_2908-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Gaza : l’impérialisme américain arme les massacreurs

Le plan d’aides militaires voté par la Chambre américaine des représentants samedi 20 avril comprend le versement de 13 milliards de dollars d’assistance militaire à Israël.

Si Biden a fait mine de s’émouvoir un peu du sort des Palestiniens de Gaza ces dernières semaines, il montre qu’il n’entend pas remettre en cause le soutien américain à son allié israélien.

Quelques jours auparavant, le 17 avril, Washington a utilisé son veto contre la demande d’intégration pleine et entière à l’ONU de la Palestine, qui a depuis 2012 un statut d’« État non membre observateur ». Un État palestinien « ne peut naître que de négociations directes entre les parties », a justifié l’un des représentants américains à l’ONU. Le message envoyé est clair : les États-Unis n’entendent pas imposer quoi que ce soit au gouvernement israélien, qui demeure leur bras armé au Moyen-Orient.

Fort de ce soutien, le Premier ministre israélien Netanyahou peut adopter une attitude triomphaliste, déclarant que l’aide américaine « défend la civilisation occidentale ». Il promet d’accroître la « pression militaire et politique sur le Hamas dans les prochains jours » et laisse toujours planer la menace d’une opération de grande ampleur contre la ville de Rafah, dans le sud de Gaza. La Défense civile de Gaza a rapporté, dimanche 21 avril, que des frappes israéliennes sur deux maisons y avaient fait au moins 16 morts. Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré 48 morts en 24 heures dans le territoire, portant le bilan total depuis le début de la guerre à plus de 34 000 morts et 76 000 blessés, majoritairement des femmes et des enfants.

Le bilan réel est probablement bien plus élevé, car de nombreux corps sont coincés sous les décombres ou se trouvent dans des zones inaccessibles aux médecins. Ainsi, près de 300 corps viennent d’être exhumés de fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès, l’un des plus importants établissements de santé du territoire de Gaza. Les victimes ont été tuées et enterrées par les forces israéliennes. D’après des témoignages, au moins 50 corps « étaient dépouillés de leurs vêtements, ce qui indique certainement qu’ils ont été arrêtés, torturés et soumis à de mauvais traitements ».

La situation sanitaire et alimentaire est plus que jamais dramatique. Sous la pression internationale, un deuxième point de passage a été ouvert entre Israël et le nord de Gaza, mais l’acheminement de l’aide se heurte toujours au contrôle tatillon des soldats israéliens, ainsi qu’aux routes détruites et au carburant strictement rationné. Comme le souligne un membre d’une des rares ONG encore présentes à Gaza : « Même si un cessez-le-feu venait à être déclaré demain, comment les populations pourraient-elles se reloger ? À Khan Younès, Gaza-ville ou dans le Nord, il n’y a plus d’infrastructures, plus de fermes, plus de services... Il n’y a plus rien pour accueillir la vie. »

Les dirigeants des puissances impérialistes, États-Unis en tête, ne trouvent en réalité rien à redire à cette situation parce qu’ils savent très bien que le maintien de leur système d’exploitation et d’oppression n’est possible qu’en soumettant les peuples à un tel régime de terreur.

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