Ferries Transmanche : une loi pour la galerie15/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2911-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Ferries Transmanche : une loi pour la galerie

Cet article est paru dans Workers’Fight, mensuel trotskyste britannique (UCI).

Deux ans après le licenciement de 786 employés des ferries P & O et leur remplacement par des travailleurs intérimaires mal payés (5,66 euros de l’heure), une nouvelle législation française et britannique censée protéger leurs emplois et leurs conditions de travail entre en vigueur cet été.

Il appartiendra aux autorités portuaires des deux côtés de la Manche de veiller à la mise en œuvre de ces « protections ». Or actuellement, P & O Ferries impose des quarts de travail de douze heures, sept jours sur sept, pendant dix-sept semaines d’affilée !

Les nouvelles lois sont censées mettre un terme à cette surexploitation. Les opérateurs de ferries entre la Grande-Bretagne et la France devront désormais payer le salaire minimum à leurs équipages, qui ne seront pas autorisés à travailler plus de deux semaines d’affilée à bord. Mais c’est la théorie…

Car il y a une échappatoire pour ces patrons : ces lois ne s’appliqueront qu’aux navires faisant au moins 120 escales par an dans le même port. La proposition initiale était de fixer ce nombre à 52, mais elle a été modifiée à la suite de discussions entre le gouvernement et les compagnies de transport maritime. Ainsi, de légères adaptations de leurs lignes leur permettront d’échapper totalement à la loi, moyennant seulement l’utilisation de différents ports pour accoster !

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