La lutte des sans-papiers pour obtenir la régularisation de leur situation se poursuit. Depuis la manifestation parisienne du 21 août dernier contre la politique du gouvernement à leur égard, les diverses organisations des sans-papiers qui ne veulent pas baisser les bras n'ont pas cessé de protester et de battre le rappel de tous ceux qui les soutiennent, afin de briser le silence et l'isolement dans lesquels leurs revendications peuvent sombrer.

Depuis le 21 août également, une marche des sans-papiers est partie de Toulouse vers Paris où elle devrait arriver le 30 septembre après avoir été rejointe par d'autres marches, parties d'autres villes et venues grossir ses rangs. Et il faut souhaiter en effet que les sans- papiers et ceux qui les soutiennent arrivent le plus nombreux possible à Paris, pour dénoncer encore une fois l'attitude scandaleuse à leur égard de Jospin et de tout son gouvernement, PCF et Verts compris.

Après les promesses électorales de Jospin au cours de la campagne électorale des législatives de 1997, après son appel aux immigrés clandestins afin qu'ils déposent des dossiers pour être régularisés, son gouvernement avec Chevènement en tête a débouté 63 000 personnes sur les 140 000 qui avaient demandé leurs papiers pour pouvoir vivre et travailler normalement dans ce pays. Ce prétendu gouvernement socialiste, d'un pays qui se situe parmi les premières puissances industrielles mondiales, qui a colonisé et pillé pendant des dizaines et des dizaines d'années les pays dont sont originaires bon nombre de ceux auxquels on refuse aujourd'hui, ici, le droit de vivre, est tellement veule devant l'opinion la plus réactionnaire qu'il n'ose même pas régulariser la situation d'un peu plus de 60 000 personnes !

Il faut imposer la régularisation de tous les sans- papiers qui en ont fait la demande. Il ne faut pas laisser faire ce gouvernement à la solde des nantis et des patrons, seuls indésirables dans ce pays. Tous les travailleurs doivent se sentir solidaires des sans-papiers !