États-Unis : la violence politique et sociale vient d’en haut17/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/07/une_2920-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : la violence politique et sociale vient d’en haut

Après que Trump a échappé de peu à une tentative d’assassinat, une avalanche de messages et de protestations indignées est venue de la plupart des chefs d’État de la planète.

Le contenu est identique et peut se résumer à une condamnation de la violence politique en général. Mais cette violence, qui devient insupportable à ces dirigeants lorsqu’elle atteint l’un des leurs, est le fondement du capitalisme, de l’enrichissement de la bourgeoisie, construit sur l’esclavage et le massacre de populations entières.

On ne sait rien des motivations du jeune de 20 ans auteur de l’attentat qui, abattu par les services de sécurité, ne pourra plus rien en dire. Il est certain en tout cas qu’un tel acte ne peut faire partie des méthodes du mouvement ouvrier pour combattre les dirigeants du système capitaliste. Mais l’indignation à géométrie variable de ceux-ci a de quoi révolter, car la violence contre tout ce qui menace leur ordre social caractérise tous les États capitalistes de la planète, à commencer par les États-Unis.

Dans cette « grande démocratie », l’appareil d’État a été impliqué, directement ou indirectement, dans l’assassinat de nombreux leaders du mouvement noir et certains n’ont eu la vie sauve qu’en fuyant les États-Unis. Des machinations contre des ouvriers anarchistes, syndicalistes ou communistes ont conduit à des procès et à l’exécution de bien des militants, parmi lesquels les célèbres Sacco et Vanzetti. Mais de nombreux autres ont été tout bonnement assassinés sur ordre du patronat ou de l’État, directement par ses services ou par des agences privées.

À l’étranger, c’est souvent la CIA qui est passée à l’action, de l’orchestration de coups d’État pour renverser des gouvernements indociles à l’assassinat d’hommes politiques indésirables. Les services secrets américains ont par exemple été impliqués dans de nombreux attentats visant Fidel Castro.

Si les États-Unis ont pu consacrer à cela des moyens considérables, les autres chefs d’État que la violence ayant visé Trump afflige tant, ne sont pas en reste. La France a ses guerres coloniales et les magouilles de la Françafrique, la Russie ses emprisonnements et ses empoisonnements, Netanyahou à la tête de ce qui se présente comme la « seule démocratie du Moyen-Orient » orchestre le massacre de dizaines de milliers de Palestiniens au nom de la lutte contre le terrorisme du Hamas…

Les États des puissances qui dominent le monde sont là pour maintenir la dictature de la classe qu’ils servent, la classe capitaliste. Ils n’ont jamais hésité sur les moyens à utiliser pour cela, qui vont des fausses promesses électorales et des manipulations de l’opinion jusqu’à la répression la plus brutale contre ceux qui refusent l’asservissement à cet ordre injuste, basé sur la violence économique et politique permanente de la classe dominante.

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