États-Unis : le soutien à Israël contesté01/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2909-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : le soutien à Israël contesté

Depuis la mi-avril, environ un millier de personnes ont été arrêtées sur les campus de diverses universités américaines pour avoir protesté contre le massacre que l’État israélien commet à Gaza, avec le financement et l’aide militaire des États-Unis.

Les autorités prétendent que ces rassemblements perturbent la routine universitaire. En réalité, ce sont elles qui ont annulé préventivement des cours et fermé des dortoirs, pour vider les campus d’étudiants susceptibles de rejoindre ce mouvement. Les arrestations seraient consécutives à des troubles à l’ordre public et des résistances à la police. En fait, celle-ci invente ces accusations après avoir arrêté des étudiants qui manifestaient simplement. Sur les campus, les « troubles » et les « perturbations » sont surtout les conséquences des interventions policières.

Des politiciens républicains et aussi démocrates brandissent l’accusation d’antisémitisme pour justifier les arrestations et intimider les manifestants. Or, dans certaines universités, la dénonciation des crimes de guerre perpétrés chaque jour par le gouvernement de Netanyahou est venue aussi d’organisations d’étudiants juifs, qui ont parfois interrompu leur présence aux manifestations pour procéder aux rituels de la Pâque juive. Il est difficile de croire qu’ils occupent leur campus pour appeler à « tuer tous les Juifs », comme certains médias le relayent.

Cette agitation étudiante est la face actuellement visible du dégoût qu’une partie de l’électorat démocrate ressent envers le soutien sans faille que Biden accorde à Israël. Ce courant est particulièrement fort chez les électeurs musulmans ou d’origine arabe. Il s’est manifesté lors des récentes primaires, où 19 % de électeurs démocrates du Minnesota et 13 % dans le Michigan ont voté « non-engagé », c’est-à-dire contre Biden, candidat à sa réélection à la présidence en novembre, qui est loin d’être assurée.

Biden a beau émettre des réserves verbales sur la politique de Netanyahou et appeler Israël à la « modération » dans la guerre qu’il mène au peuple palestinien, il ne peut faire oublier que l’État qu’il dirige livre à l’armée israélienne les bombes qui assassinent à Gaza.

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