Éric Bellet, ouvrier à Michelin, Bourges24/04/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/04/une_2908-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Européennes

Éric Bellet, ouvrier à Michelin, Bourges

Candidat sur la liste Lutte ouvrière, j’habite dans le Cher, je suis ouvrier à Michelin où je fabrique des pneus avion depuis vingt- huit ans. Je travaille en équipes, essentiellement en 3x8, avec le travail de nuit qui nous bousille la santé. Je n’étais pas loin de la retraite mais avec la nouvelle réforme, je vais travailler presque trois ans de plus et toucherai moins de 1 300 euros par mois.

À l’usine, les machines sont vétustes et dangereuses. Récemment, deux camarades se sont retrouvés aux Urgences après avoir pris une décharge électrique en utilisant des palans de levage qui n’avaient jamais été révisés. Bien que les machines soient souvent en panne, les chefs sont toujours sur notre dos pour qu’on en fasse toujours plus. C’est comme cela dans toutes les usines du groupe et c’est ainsi que Michelin a augmenté ses profits de 45 % au premier semestre 2023, alors qu’il y a un an, le patron voulait rogner 1 200 euros sur la prime d’intéressement.

Quand j’entends le gouvernement dire qu’il faut qu’on s’unisse derrière lui, ça me révolte. On ne va quand même pas se mettre derrière un gouvernement et un grand patronat qui nous attaquent sans arrêt et qui n’en ont rien à faire de nos vies. Ce qu’il faut, c’est que les travailleurs s’unissent entre eux, avec leur propre parti et leur propre politique pour défendre leurs intérêts et changer la société.

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