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Allemagne : Schröder aux petits soins pour le patronat
D'après l'Office fédéral allemand pour la statistique, qui a récemment publié un bilan de santé de l'économie allemande, celle-ci n'aurait progressé ces douze derniers mois que de 0,6 %, soit son plus bas résultat depuis 4 ans.
Il n'en fallait pas plus pour que le patronat en appelle ni plus ni moins à une "dérégulation du marché de l'emploi" en exigeant du gouvernement qu'il procède à une modification du droit du travail.
Le chancelier Schröder, qui dirige l'actuel gouvernement de coalition associant les Verts à la majorité social-démocrate, s'est empressé de répondre positivement.
Il envisage donc, entre autres, d'alléger les charges des entreprises, voire de subventionner les patrons qui embauchent, de limiter les indemnités de départ dans le cas des licenciements, de supprimer les clauses qui limitent jusqu'ici le travail intérimaire à un an. Et c'est effectivement sans surprise que la CDU, le principal parti de droite en Allemagne, a applaudi ces propositions.
Bref, des mesures pas originales, qu'en France, les gouvernements de droite comme de gauche ont déjà mises en oeuvre pour le plus grand profit du patronat, et pour le plus grand mal des couches populaires, qui ont eu à subir la dégradation de leur niveau de vie et de leurs conditions de travail.
Et en Allemagne, pour réagir contre cette politique pro-patronale, les travailleurs auront à se méfier des directions syndicales qui, il y a plus d'un an, signaient un pacte de modération salariale avec le patronat sous prétexte de favoriser l'emploi dans les anciens Länder de l'Est.
En matière de services rendus au patronat, la gauche d'Allemagne vaut celle de France !