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Leur société
Écoles de Paris : contre les fermetures de classes
Mardi 11 février, 60 % des enseignants du primaire étaient en grève à Paris et un quart des écoles étaient fermées.
Plus d’un millier de professeurs et travailleurs des écoles, parents et enfants se sont retrouvés le matin devant le rectorat pour s’opposer à la baisse des moyens envisagée pour l’année scolaire prochaine.
En effet, suivant le nouveau budget du gouvernement Bayrou, 470 suppressions de postes d’enseignants du primaire sont programmées au niveau national, dont 110 à Paris. S’ajoutant à celles des années passées, ces suppressions conduisent à ce que, certains jours, plus de cent remplacements ne sont pas assurés à Paris, selon la CGT. Privés d’enseignement, les élèves concernés sont alors généralement répartis dans d’autres classes de l’école, faisant augmenter des effectifs déjà trop élevés.
Pour pallier le manque de remplaçants, les décideurs académiques n’ont donc rien trouvé de mieux que d’annoncer la fermeture de 167 classes et, chose nouvelle, la remise en cause de la décharge des directeurs d’écoles. Exemptés, depuis 1982, du travail d’enseignement dans les écoles de plus de quatre classes, les directeurs parisiens peuvent se consacrer davantage aux élèves en difficulté, aux relations avec les parents ou à la gestion des projets pédagogiques. Au nom de l’égalité avec les autres villes, ils devraient, à la rentrée prochaine, occuper les postes de professeurs des écoles non créés dans le budget Bayrou.
Pour dénoncer ces dégradations, une partie des personnes présentes au rassemblement a organisé un comité d’accueil à la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, qui n’avait pas eu de meilleure idée que de visiter une école voisine un jour de grève. Un autre groupe a défilé dans les rues jusqu’à la Bourse du travail, avant de discuter des suites à donner dans une assemblée générale où plus de deux cents enseignants étaient présents. Deux journées de grève ont été déjà annoncées pour la reprise des cours début mars.