Dispeo – Hem : 250 salariés menacés17/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/07/une_2920-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Dispeo – Hem : 250 salariés menacés

La direction a annoncé la fermeture du dernier site Dispeo de Hem, près de Lille, à la fin de l’été. 250 travailleurs et leurs familles sont menacés.

Dispeo s’est formée à partir des services logistiques des 3 Suisses, de Blancheporte et d’autres enseignes de l’ex-vente par correspondance. Elle sous-traitait jusque récemment l’emballage et l’expédition de colis pour des enseignes comme Gap, Intersport ou Camaïeu.

Dispeo était à l’origine la propriété de deux familles : les Mulliez (8e fortune de France) et Otto (10e d’Allemagne). En 2018, l’entreprise a été cédée pour un euro symbolique aux actionnaires d’Adrexo (portage de courriers et de publicités). Cette année-là, Dispeo comptait encore 600 travailleurs.

Les actionnaires d’Adrexo, devenu ensuite Milee, n’ont cessé de racheter des entreprises pour un euro, d’en pomper les trésoreries pour racheter d’autres entreprises ou renflouer celles acquises précédemment. Ils ont ainsi constitué le groupe « pyramidal » Hopps. Les trois actionnaires de Hopps, Pons, Salembert et Paumier, sont ainsi devenus multimillionnaires. En 2023, leur fortune était estimée à 350 millions d’euros.

Tous les rachats et reventes opérés par ces requins ont été possibles grâce au soutien des banques, mais aussi à celui de l’État, avec les aides au chômage partiel ou les prêts garantis.

Dispeo est désormais en redressement judiciaire. Bien sûr, ni l’État ni le tribunal de commerce n’exigent de prendre sur les fortunes de ses actionnaires présents et passés pour maintenir emplois et salaires. Seuls les travailleurs mobilisés et organisés pourraient imposer de faire payer tous ces profiteurs pour que pas un salarié ne se retrouve à la rue et dans la misère.

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