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Leur société
Dette publique : le gouvernement garantit l’austérité
Un nouvel épisode de la tragi-comédie jouée depuis des semaines sur le thème du naufrage des comptes publics s’est achevé sur le verdict de Fitch et Moody’s, deux agences financières de notation. Finalement, la note de la France a été maintenue… et les coupes budgétaires aussi.
Le rôle de ces agences de notation consiste en principe à évaluer la capacité de l’État français à faire payer à la population une dette publique qui se monte à 3 100 milliards d’euros. En indiquant le degré de risque de faillite d’un État ou d’une entreprise, ces notes peuvent influer sur les taux d’intérêt, et donc sur le poids de la dette dans les comptes publics. L’État se retrouve en effet dans une spirale infernale où les emprunts qui arrivent à échéance sont remboursés en concluant de nouveaux prêts.
Le risque de dégradation des notes attribuées par ces agences a servi à justifier les coupes de 10, puis de 20 milliards d’euros dans le budget de l’année. Puis, à peine leur sentence rendue publique, le ministre de l’Économie Le Maire a expliqué que, puisque la note n’avait pas été abaissée, il était urgent de procéder à de nouvelles coupes budgétaires. Quoi qu’il se passe, pour le ministre, les travailleurs doivent se serrer la ceinture.
Au vu des taux d’intérêt réclamés aujourd’hui par les financiers pour consentir à prêter leurs capitaux, la charge de la dette devrait dépasser les 72 milliards d’euros en 2027, la rapprochant du budget de l’Éducation nationale qui est de 82 milliards. Cela ne représente que la moitié des bénéfices dégagés l’an dernier par les entreprises du CAC40… Alors, que les capitalistes remboursent eux-mêmes cette dette, faite par eux et pour eux !