Jeudi 13 mars, à Itancourt, dans l’Aisne, plusieurs dizaines de travailleurs de CPF (Cereal Partners France) qui travaille pour Nestlé et fabrique des céréales pour petit-déjeuner, ont débrayé et manifesté devant la sous-préfecture.

Les représentants de l’entreprise avaient rendez-vous avec ceux de l’État et le député de la circonscription pour discuter de l’avenir du site et des possibilités de reprise. À la fin de la réunion, ce sont ces derniers qui se sont adressés aux salariés, les membres de la direction de CPF s’étant défilé en sortant par l’arrière du bâtiment.

Les manifestants n’ont rien appris de nouveau car, sous prétexte de confidentialité, les communications de la direction sont extrêmement lapidaires. Il y aurait un repreneur dit sérieux et intéressé mais c’est elle qui en juge. Elle dit exiger du repreneur qu’il continue la production de l’un de ses produits.

Beaucoup de questions se posent aux salariés depuis le mois de novembre où la direction a annoncé que le site d’Itancourt était en sursis. Mais à l’occasion de ce rassemblement, ils ont pu constater que les pouvoirs publics et le député trouvent tout à fait normal que les travailleurs soient les derniers informés sur leur sort. C’est dire qu’ils ne doivent faire confiance qu’en leurs propres forces pour se faire entendre.