COP 30 : la défense du climat attendra encore26/11/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/11/une_2991-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1271%2C1649_crop_detail.jpg

Dans le monde

COP 30 : la défense du climat attendra encore

Événement mondial organisé par l’ONU, la COP 30 a été accueillie par le Brésil dans la ville de Belem. Après avoir joué les prolongations, elle a débouché sur beaucoup de phrases creuses et des promesses qui n’engagent personne.

Aucune feuille de route pour sortir des énergies fossiles n’a été proposée : une « initiative volontaire » a simplement été suggérée aux pays qui voudraient réduire leur pollution carbone. Le texte final, intitulé « Mutirao », qui signifie « effort collectif », demande des « efforts pour au moins tripler » l’aide financière nécessaire aux pays pauvres pour réaliser leur adaptation climatique, construire des routes, des bâtiments plus solides contre les tempêtes, adapter leur agriculture. Mais ces « efforts triplés » sont compris dans l’enveloppe globale déjà existante et aucune procédure concrète n’est définie pour sa mise en œuvre.

Les gouvernements des pays producteurs de pétrole, de gaz, de charbon n’acceptent aucune contrainte ; les gouvernements des pays développés ne veulent pas payer ; le plus riche d’entre eux, les États-Unis, ne participait pas à la conférence et il a depuis longtemps sabré dans ses aides, humanitaires et autres ; Macron s’est offert le ridicule de promettre une contribution pouvant atteindre 500 millions d’euros d’ici à 2030 pour soutenir l’Amazonie… et pour faire parler de lui.

Quant aux peuples de l’Amazonie, si la conférence les a mis en lumière, ils n’ont rien obtenu dans la reconnaissance de leurs droits. Et ceux des territoires ravagés par les typhons ou la sécheresse non plus, comme il se doit dans un monde où les droits des pauvres n’existent pas.

« Nous allons dans la bonne direction, mais à la mauvaise vitesse », a déclaré Lula. Une formule qui ne peut guère combler le vide des conclusions de cette conférence.

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