Continental – Toulouse : le suicide d’un salarié17/04/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/04/une_2907-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Continental – Toulouse : le suicide d’un salarié

Jeudi 28 mars, Benoît, un salarié du labo de Continental Toulouse, a mis fin à ses jours. C’est un choc pour sa famille et pour tous les salariés de l’usine.

Sa famille accuse Continental, pensant que le geste de Benoît est lié à sa situation de détresse au travail, accentuée par l’annonce de la fermeture du labo d’ici 2025. Une soixantaine de travailleurs sont menacés par cette fermeture et, comme il fallait s’y attendre, la direction prétend qu’il n’y a aucun lien entre cette situation et le décès de Benoît.

Ce n’est pas l’avis de ses proches, qui pointent les conditions de travail subies par les salariés, les tensions et le stress qui en résultent. D’autres salariés de l’usine ont fait dernièrement des burn-out ou des dépressions. Certains sont même, malgré cela, convoqués à des entretiens en vue de sanctions « pouvant aller jusqu’au licenciement ».

En mars, le directoire du groupe Continental a annoncé en même temps des dividendes de 440 millions pour les actionnaires et la suppression de milliers d’emplois à travers le monde. Pour ces financiers cyniques, les travailleurs ne sont que de la chair à produire et des variables d’ajustement pour maximiser leurs profits.

Face à ce drame, la direction toulousaine a dénoncé les articles de presse prétendument calomnieux parus sur le sujet. Elle cherche à montrer son « attention » envers le personnel en mettant en place une cellule d’écoute psychologique. Mais c’est bien elle qui est responsable de l’aggravation des conditions de travail et de la menace sur les emplois.

Contre cette pression, le seul vrai antidote est la solidarité ouvrière. Il faut faire cesser cette chasse aux travailleurs qui en fait les victimes de l’appât du gain des patrons. Halte aux menaces de suppressions d’emploi !

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