Lorsque l’institution finit par allouer des heures d’accompagnement, la galère n’est pas pour autant terminée car il manque du personnel et ces heures sont très souvent rabotées… Les AESH du collège Henri IV de Vaujours, en Seine-Saint-Denis, qui accompagnent ces élèves sont devenues indispensables dans les classes. Mais elles n’ont toujours qu’un statut au rabais, avec des emplois à temps partiel et des salaires qui atteignent souvent à peine 1 000 euros.

Dans ce collège, elles sont deux à plein temps, parfaitement intégrées à l’équipe, et travaillent depuis onze ans dans l’établissement. Les professeurs ont construit avec elles des liens, des habitudes de travail qui permettent un meilleur accompagnement des élèves. Pourtant, les services administratifs qui gèrent les AESH ont décidé arbitrairement de démanteler ce travail collaboratif en les déplaçant d’autorité dans l’établissement privé de la commune tandis qu’Henri IV devrait accueillir deux autres AESH avec la même quotité horaire.

Avec les parents, les professeurs du collège ont déjà écrit trois fois à la direction académique pour protester contre le déplacement arbitraire de ces collègues, et ils ne comptent pas en rester là.