Cisjordanie : terrorisme d’État à l’œuvre04/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2927-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Cisjordanie : terrorisme d’État à l’œuvre

Mercredi 28 août, l’armée israélienne a engagé sa plus grande opération militaire en Cisjordanie depuis vingt-deux ans.

Ses blindés, hélicoptères, drones et bulldozers géants ont investi des camps de réfugiés, dont celui de Nour Shams (13 000 habitants), ainsi que les villes de Jénine et Tulkarem.

Les cinq premiers jours de l’intervention ont fait 30 morts palestiniens et des destructions considérables, les engins de l’armée étant conçus pour détruire les routes, les canalisations et raser des bâtiments. L’armée israélienne prétend réagir à des menaces d’attentats-suicides, après deux attentats cet été. L’ambassadeur israélien à l’ONU s’est justifié en déclarant ne pas pouvoir « rester les bras croisés et attendre que des autobus explosent ». Mais ces attentats avaient été précédés de multiples interventions israéliennes depuis le 7 octobre, l’armée et des commandos de colons d’extrême droite ayant causé près de 700 morts et fait plus de 5 000 blessés et 10 000 arrestations.

Le gouvernement israélien contribue en effet très officiellement au financement et à la formation de milices de colons qui profitent de la guerre pour forcer des milliers de Palestiniens à fuir leur village et leurs champs, avant de procéder à la légalisation de ces expulsions : selon l’organisation israélienne La Paix maintenant, 1 270 hectares de terres ont été annexées depuis le début du conflit, le chiffre le plus élevé depuis trente ans.

Quelques jours avant l’offensive actuelle, une attaque a visé le village de Jit, envahi, selon l’armée israélienne elle-même, par 100 personnes masquées incendiant des maisons et des voitures. L’armée prétend être arrivée sur place en douze minutes, sans avoir réussi à stopper le pogrom ni à arrêter plus de quatre personnes.

Smotrich et son acolyte Ben Gvir, ministres d’extrême droite des Finances et de la Sécurité nationale, ne cachent pas leur souhait de voir tous les Palestiniens expulsés de Cisjordanie. Ils comptent sur « la paix des cimetières » mais sèment des barils de poudre sur leur passage ne faisant qu’attiser la colère des jeunes Palestiniens qui assistent à ces exactions.

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