Chronopost-Alfortville : travailleurs sans papiers toujours en lutte17/07/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/07/P9-1_Chrono_Alfort_13_juillet_C_LO.jpg.420x236_q85_box-2%2C0%2C798%2C448_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chronopost-Alfortville : travailleurs sans papiers toujours en lutte

Au bout de 32 mois d’une lutte démarrée le 7 décembre 2021 par une grève de 18 travailleurs sans papiers de Chronopost Alfortville, dans le Val-de-Marne, et la constitution d’un piquet avec le renfort de nombreux autres sans-papiers, 200 travailleurs continuent à exiger leur régularisation.

Illustration - travailleurs sans papiers toujours en lutte

Ils tiennent toujours jour et nuit, sous des tentes, dans des conditions précaires, un piquet devant une des entrées de Chronopost et manifestent régulièrement devant les préfectures, entreprises, ministères. Ils manifesteront encore vendredi 19 juillet, à 16 heures, de la place de la Nation, à Paris, jusqu’à la direction générale des étrangers en France, la DGEF, Porte de Vincennes.

Toutes ces autorités se renvoient la balle. La préfecture du Val-de-Marne a accepté il y a un an de recevoir 32 dossiers et n’a accordé que 15 régularisations, alors que tous ont les justificatifs de travail et de présence en France. Toutes les preuves ont été apportées, y compris des photos et des vidéos prises sur leurs lieux de travail, mais les responsables de la préfecture s’en moquent.

Suite à leur grève, Chronopost a rompu le contrat avec Derichebourg, l’entreprise sous-traitante sur site qui employait ces travailleurs. La Poste et sa filiale Chronopost ont été condamnées par le tribunal pour manquement au devoir de vigilance, après plainte du syndicat SUD… mais la préfecture et, derrière elle, l’État font comme si cela n’existait pas.

Malgré les campagnes politiques qui visent à faire passer les immigrés pour des profiteurs et des délinquants, ces camarades n’abandonnent pas le combat. Employés aux travaux les plus pénibles et indispensables au fonctionnement de la société, ils proclament haut et fort, à juste titre : « Nous sommes des travailleurs, nous voulons être régularisés, nous ne voulons pas être obligés de vivre en clandestins, non à l’esclavage moderne. »

Partager