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Dans les entreprises
Chantier des JO – Paris : justice pour Amara !
Le 16 juin 2023, Amara, 51 ans, chef d’équipe de l’entreprise de Darras et Jouanin, avait perdu la vie après avoir été percuté par un camion de chantier en marche arrière.
Samedi 27 avril, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées pour lui rendre hommage et dénoncer la responsabilité patronale.
Le chantier est sous la direction de Veolia et de la Ville de Paris, donneurs d’ordres responsables de la sécurité sur ce chantier des JO. Un collègue d’Amara, syndicaliste de l’entreprise Sade, co-traitante sur ce chantier, a dénoncé l’absence de bip de recul du camion, d’homme-trafic pour guider le chauffeur, de marquage au sol, de délimitation pour les piétons, etc.
Un autre collègue a raconté comment Amara est resté écrasé de longues minutes sous le véhicule sous les yeux de ses collègues, attendant l’engin nécessaire pour l’extraire.
La famille et des femmes et des hommes de la communauté malienne ont dit toute l’importance des revenus de chacun de ces travailleurs pour faire vivre la famille élargie, voire des villages entiers grâce au salaire d’un seul d’entre eux. Amara est mort et la famille et le village qui vivaient de son salaire sont touchés affectivement bien sûr, mais aussi dans leurs moyens de subsistance.
Ce chantier du bassin d’Austerlitz sur lequel travaillait Amara a pour objectif de rendre la Seine baignable pour les épreuves des JO. Rien n’a été fait depuis la mort d’Amara pour lui rendre justice, ni de la part de la Ville de Paris, ni des entreprises intervenant sur le chantier, Veolia, Darras et Jouanin et Sade.
En 2022, 738 décès ont été recensés officiellement suite à un accident du travail. Le 5 mars 2022, au centre d’action sociale de la Ville de Paris, un autre salarié, Moussa, décédait suite à une chute d’une fenêtre. Deux ans après, aucune justice n’a été rendue.
Par la recherche du profit et des économies sur le dos des travailleurs, les capitalistes les exposent chaque jour aux dangers les plus graves.