CGT : “mobilisation légitime” mais pour quoi ?04/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2927-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

CGT : “mobilisation légitime” mais pour quoi ?

Face au refus de Macron de nommer Lucie Castets, la candidate désignée par le Nouveau Front populaire, comme Première ministre, la France insoumise appelle à manifester samedi 7 septembre pour dénoncer ce qu’elle appelle « un coup de force ».

Dans leur communiqué et au nom de la « défense de la démocratie », les Insoumis s’adressent aux syndicats et affichent leur désir de les voir participer à cette manifestation. Marylise Léon pour la CFDT a rapidement décliné la proposition.

Cependant, après avoir vu la CGT appeler à voter pour les candidats du NFP aux élections législatives, LFI avait de bonnes raisons de penser qu’elle y répondrait favorablement. Finalement, il n’en sera rien. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a pris une position ambiguë qui semble bien traduire des dissensions internes à la confédération.

Bien qu’annonçant que son organisation syndicale ne participerait pas à la manifestation du 7 septembre, Sophie Binet la qualifie néanmoins d’initiative « extrêmement légitime » et même « nécessaire ». Et elle ajoute souhaiter que cette mobilisation soit une réussite.

Qu’il soit nécessaire que les travailleurs se mobilisent est une évidence pour tout militant désireux de défendre sa classe. Mais encore faut-il, justement, que ce soit autour de leurs intérêts de classe. Leur demander de se mobiliser pour obtenir un gouvernement de gauche, c’est leur demander de faire confiance à un tel gouvernement pour obtenir leurs revendications. Or, Mitterrand, Jospin et Hollande ont montré comment la gauche, en arrivant aux affaires, se dépêchait d’oublier les promesses faites aux travailleurs.

Les travailleurs doivent mettre en avant les revendications vitales qui les unissent, par-delà leurs différences de statuts ou de catégories, contre les exploiteurs et leurs serviteurs politiques et non servir de marchepied à un politicien bourgeois, fût-il estampillé « de gauche ».

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