Centres d’appel Armatis : l’exploitation au quotidien31/07/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/08/une_2922-c.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C1268%2C1641_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centres d’appel Armatis : l’exploitation au quotidien

L’entreprise Armatis regroupe environ 5 000 salariés dans des centres d’appel en France.

Elle sous-traite des services de télécommunications (facturation, recouvrement, service client...) à de grands groupes capitalistes comme Total ou Orange. Le site de Boulogne-sur-Mer compte 500 travailleurs, celui de Calais 600.

La grande majorité des salariés est payée au smic ou à peine au- dessus. À Calais, une ville sinistrée depuis des années par les vagues de licenciements et de fermetures d’usines, l’ouverture de cette entreprise il y a vingt ans a pu apparaître comme un espoir pour ceux qui s’y sont fait embaucher. Mais si les patrons changent, l’exploitation continue. La pression sur les salariés est constante pour effectuer toujours plus d’appels ou d’actes écrits à l’heure, placés sous pression par les écoutes de la hiérarchie. Les heures supplémentaires, qui rallongent la journée de travail, sont monnaie courante. De plus, dans certains services, les travailleurs doivent parfois faire face à des clients agressifs, ou au désespoir de ceux qui sont étranglés par les factures.

À plusieurs reprises cette année, les travailleurs de ces deux sites ont débrayé pour revendiquer des augmentations de salaire, ainsi que pour protester contre la réduction de leurs primes et les objectifs inatteignables fixés par la direction. Ces travailleurs, qui contribuent à fabriquer les profits d’Armatis et des grands groupes qui sous-traitent leurs activités de télécommunications, ont mille fois raison de revendiquer de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail !

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