CAC 40 : l’orgie des profits25/06/20252025Journal/medias/journalarticle/images/2025/06/P6-2_Capitaliste_se_gave_de_dividendes_OK_Lupo.jpg.420x236_q85_box-54%2C0%2C919%2C487_crop_detail.jpg

Leur société

CAC 40 : l’orgie des profits

Les actionnaires des entreprises du CAC 40, les 40 plus grandes cotées à la Bourse de Paris, ont de quoi se réjouir. Les bénéfices de celles-ci atteignent des records, 123 milliards d’euros pour 2024.

Illustration - l’orgie des profits

Le record est tout juste dépassé par les 143 milliards d’euros de l’année précédente, 2023. Mais les actionnaires n’ont rien à craindre et ne risquent pas de se retrouver sur la paille. En effet les entreprises françaises sont les plus généreuses d’Europe pour leurs actionnaires à qui elles ont redistribué en 2024 pas moins de 54 % des bénéfices sous forme de dividendes. Ce chiffre est en hausse régulière, puisqu’il n’était que de 45 % en 2021. Et même si, d’un secteur à l’autre des entreprises du CAC 40, les actionnaires peuvent être plus ou moins bien lotis, tous sont très largement arrosés par une véritable pluie d’argent.

Si les bénéfices et les dividendes explosent, c’est tout simplement le résultat de la guerre féroce que les capitalistes mènent à leurs salariés. Alors que les milliards remplissent les coffres des actionnaires, ce sont des milliers d’emplois qui disparaissent dans tous les secteurs. D’ailleurs chaque annonce d’un plan de licenciement est suivie d’une hausse de la cote en Bourse de l’entreprise concernée.

Ce sont les mêmes qui licencient à tour de bras et qui expliquent que les travailleurs ne sont pas assez productifs par rapport à ceux des autres pays, ou que ce n’est pas à 64 ans qu’il faudrait prendre sa retraite mais bien plus tard. Les médias et autres experts comme ceux du COR (Conseil d’orientation des retraites) joignent leurs voix à ces campagnes, puisque le COR, dans son dernier rapport de juin 2025, estime qu’il faudrait atteindre un âge de départ de 66 ans et demi en… 2070, pour équilibrer les comptes de la Sécurité sociale, comme s’il pouvait savoir ce que sera l’état du pays dans 35 ans !

Face à tous ces mensonges il faut inlassablement répéter que c’est la richesse des actionnaires qui fait la misère des salariés et que les milliards qui leur sont versés permettraient largement de combler la dette de l’État et le déficit de la Sécurité sociale.

Partager