Budget : les classes populaires paieront la note04/09/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/09/P4-1_Tailler_dans_NOS_depenses_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C222%2C2362%2C1550_crop_detail.jpg

Leur société

Budget : les classes populaires paieront la note

Le gouvernement et le patronat mènent leur propagande sur le déficit des comptes publics. Interrogé sur le sujet, l’ancien président Sarkozy a affirmé le 29 août dans une interview au journal Le Figaro que « la France est vraiment au bord d’un précipice ».

Illustration - les classes populaires paieront la note

La dette de l’État menacerait le pays d’une faillite financière. Mais il ne s’agit pas, comme ce qu’affirment le NFP, le RN ou les LR, de s’inquiéter d’une « mauvaise gestion » des comptes publics. Ce qui préoccupe le petit monde des hommes d’affaires et des politiciens est que la présentation du projet de loi de finances pour 2025 tarde, en raison de la crise politique, et qu’il semble difficile, pour ne pas dire impossible, qu’il soit présenté à temps et voté à l’Assemblée dans les délais prévus. Autre motif de préoccupation, le ralentissement économique entraînerait une diminution des rentrées fiscales.

Pour autant, les dirigeants du Medef ont déclaré qu’ils n’accepteraient pas de nouveaux impôts mettant les entreprises à contribution, ni une diminution des aides et subventions publiques qui alimentent les profits patronaux. C’est donc sur les classes populaires que le gouvernement dit démissionnaire, mais toujours en place, se prépare à faire peser les efforts et les sacrifices.

Compte tenu des 20 milliards d’économies déjà annoncés, les lettres de cadrage ont été adressées aux différents ministères afin de répartir les dépenses en fonction des priorités… des capitalistes. Ainsi, l’augmentation du budget militaire serait préservée, tandis que les autres budgets seraient mis à contribution afin de réaliser 16 milliards d’économies immédiates.

Depuis des années, tous les gouvernements, de droite comme de gauche, n’ont cessé de diminuer la part du budget consacrée au fonctionnement des services utiles à la population – fermetures de lits dans les hôpitaux, fermetures de classes dans les écoles, construction largement insuffisante de logements, transports délabrés – pour consacrer une part toujours plus importante aux aides aux entreprises, aux commandes pour l’industrie d’armement et autres marchés où l’argent public coule à flots.

On peut être sûr que le prochain gouvernement, quel qu’il soit, défendra « un budget responsable ». Autrement dit, il tentera d’imposer des sacrifices aux classes laborieuses au nom de la dette, alors même qu’elles n’en ont aucunement bénéficié et que les profits du grand patronat explosent.

Partager