Brésil : Zara et H&M, l’éthique du profit17/04/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/04/une_2907-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

Brésil : Zara et H&M, l’éthique du profit

Dans une enquête publiée le 11 avril, l’ONG britannique Earthsight dénonce la responsabilité de Zara et de H&M dans la déforestation et l’accaparement de terres au Brésil pour développer la culture du coton.

La production de coton a été multipliée par huit en vingt ans, faisant désormais de ce pays l’un des principaux producteurs. Une grande partie des champs cultivés provient de cette déforestation illégale, notamment celle du Cerrado, savane arborée de plus de 1,5 million de kilomètres carrés à l’ouest de l’État de Bahia.

Les deux principaux producteurs, Horita et SLC Agricole, sont accusés par l’ONG d’être à l’origine de l’accaparement de dizaines de milliers d’hectares pour produire le coton, qui est ensuite expédié en Asie pour fournir les usines des deux multinationales de prêt-à- porter.

Cet accaparement s’accompagne de corruption des élus et de violences envers les populations, pour les forcer à quitter leurs terres, notamment par des incendies d’habitations. De plus, l’utilisation massive de pesticides dans les champs de coton rend l’eau impropre à la consommation et entraîne un nombre important de malformations chez les nouveau-nés ainsi que des cancers, de la peau notamment.

Cela n’empêche pas ces entreprises d’obtenir le label Better Cotton, principale certification du secteur. Celui-ci est censé garantir un coton « durable » et aider les petits producteurs. Déjà épinglé pour les mêmes faits par des journalistes de Cash Investigation en 2017, ce label permet aujourd’hui à Zara et H&M de prétendre ne pas être au courant de ces pratiques.

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