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- Lutte ouvrière n°2986
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Leur société
Leurs bijoux de famille
La droite, l’extrême droite et leurs organes de presse ont parlé du vol du Musée du Louvre comme d’une profanation, à grand renfort de « on a volé une partie de notre histoire », « la France touchée en plein cœur », etc. L’éditorial du Figaro, propriété de la famille Dassault, a même associé ce vol, précédé du reniement de Lecornu sur la réforme des retraites et suivi de l’incarcération de l’innocent Sarkozy, à la déchéance continue et inexorable du pays…
Dis-moi quels bijoux tu honores, je te dirai qui tu es. Les bijoux volés ont été portés par l’épouse de Napoléon Ier, général putschiste et assassin en grand, par celle du roi bourgeois Louis-Philippe, dont les soldats tuèrent nombre d’ouvriers insurgés et enfumèrent des milliers d’Algériens, par celle enfin du voyou, noceur, banqueroutier, corrompu et corrupteur Napoléon III. Il est vrai que, sous leurs règnes, la bourgeoisie française vit pleuvoir les lingots, au point que les bijoux, offerts sur fonds publics évidemment, n’étaient que la menue monnaie d’un personnel politique fidèle, quoique se servant au passage et singeant les monarchies du passé, ces temps heureux où la cassette du roi se confondait avec celle de l’État.