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- Lutte ouvrière n°2905
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Leur société
Attal : contre les chômeurs et contre tous les travailleurs
Mercredi 27 mars sur TF1, le Premier ministre Attal a annoncé qu’il voulait accélérer la future réforme de l’assurance chômage, pour l’appliquer dès l’automne.
L’objectif d’Attal serait de raccourcir la durée d’indemnisation de 18 à 12 mois, et éventuellement d’augmenter la durée de travail nécessaire pour y avoir droit.
Cela fait suite à une succession de reculs depuis 2019 : changement du mode de calcul des indemnités pour baisser leur montant, raccourcissement de 25 % de la durée d’indemnisation, contraintes accrues sur les chômeurs, etc.
Pour justifier ces mesures, Attal laisse entendre que le système d’indemnisation serait trop généreux et n’inciterait pas les chômeurs à reprendre un emploi. Tout cela est bien sûr mensonger. Actuellement, le niveau de vie moyen des chômeurs est significativement plus bas que celui des salariés et la moitié d’entre eux ne sont pas du tout indemnisés.
Réforme après réforme, ceux qui ont été privés d’emploi, licenciés après la fermeture de leur entreprise ou à cause de leurs soucis de santé, ou encore ceux qui enchaînent les contrats précaires, n’ont fait que s’appauvrir. Le véritable fléau que constitue le chômage ne découle pas, comme voudrait le faire croire Attal, de la trop grande générosité de l’assurance chômage. Il découle du manque d’emplois, produit d’une politique patronale que la plupart des travailleurs constatent autour d’eux : supprimer des postes en surchargeant ceux qui restent, ou alors n’embaucher que bien en dessous des nécessités. L’État montre l’exemple dans les hôpitaux, les écoles, etc. Il y aurait des postes de travail à pourvoir par millions, mais à condition d’obliger le patronat à mettre les moyens et à embaucher.
Les attaques contre les chômeurs servent les intérêts du patronat. En appauvrissant une partie des travailleurs, elles les poussent à accepter des salaires plus bas et des conditions plus difficiles. C’est une politique de division qui nuit à tous les travailleurs et rend plus difficile une réaction commune face au patronat, les seuls véritables profiteurs, qui font des millions de profit en faisant reculer les conditions de vie de l’ensemble des classes populaires.