Assurance chômage : le gouvernement à l’attaque24/04/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/04/une_2908-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Assurance chômage : le gouvernement à l’attaque

Le ministère du Travail a annoncé le 22 avril que les nouvelles attaques contre l’indemnisation des travailleurs au chômage seront appliquées le 1er juillet.

La volonté du gouvernement est d’aggraver la pression mise sur tous les travailleurs par le biais d’une nouvelle dégradation de l’assurance chômage.

Si le détail n’est pas précisé, Attal en a annoncé la couleur en mars. Réduction de la durée d’indemnisation, augmentation du temps de travail nécessaire pour ouvrir des droits, recul de deux ans de l’âge donnant droit à une indemnisation plus longue des chômeurs seniors, baisse de l’indemnisation : les pistes annoncées constituent une véritable déclaration de guerre. Et il a également dit vouloir multiplier les contrôles, qui sont déjà en hausse.

Parallèlement, France Travail, l’ancien Pôle emploi, a publié le 19 avril une étude pour essayer de prouver que ce sont les chômeurs qui sont responsables de leur sort. Mais en réalité seuls 17 % des chômeurs contrôlés ont été sanctionnés en 2023 pour « recherche insuffisante ». Ce qui parfois signifie juste qu’on n’a pas voulu aller à des réunions ou des forums sans intérêt. Car c’est quand même le patronat qui décide le nombre de postes disponibles sur le marché de l’emploi ! D’après France Travail toujours, six mois après les contrôles effectués en 2022, seuls 17 % des chômeurs contrôlés avaient retrouvé un emploi durable, en CDI ou CDD de six mois ou plus. Et pour cause ! Ces attaques interviennent au moment où, par exemple, l’équipementier automobile Forvia a décidé de supprimer 10 000 emplois en Europe. Des coupes à la hache dans les effectifs ont également été annoncées récemment chez ExxonMobil, Bouygues, Nexity, Vinci Immobilier, Nokia, Sanofi, pour ne citer que quelques-uns des plus gros groupes.

Patrons et gouvernement savent bien que le maintien des profits ne peut provenir que de l’aggravation de l’exploitation, et non d’une augmentation des ventes, alors que la consommation est en baisse. Alors, il s’agit de mettre la pression sur les salariés, et d’obliger les chômeurs à accepter des emplois à des conditions dégradées. C’est le seul but que poursuit Attal en rendant encore plus difficile leur parcours du combattant.

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