Arrêts maladie : le capitalisme nuit à la santé18/12/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/12/une_2942-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Leur société

Arrêts maladie : le capitalisme nuit à la santé

Depuis des mois, le gouvernement s’attaque à la prise en charge des arrêts maladie. Il a même essayé d’augmenter le nombre de jours de carence dans la fonction publique. Pour ce faire, il invente de nombreux mensonges sur les prétendus excès des arrêts maladie.

Si les arrêts maladie sont plus nombreux et si l’indemnisation prise en charge par l’assurance-maladie a augmenté de 9 milliards en six ans, les responsables ne sont pas à chercher du côté des travailleurs. Et le gouvernement sait parfaitement qu’il ment en essayant de le faire croire. Des rapports tout à fait officiels expliquent régulièrement à quel point le patronat est responsable de cette situation.

La Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) viennent de publier une enquête sur les causes de l’augmentation des absences pour raisons médicales. Selon cette enquête réalisée sur 21 millions de personnes, salariés du privé et contractuels de la fonction publique, les responsables sont à chercher du côté des gouvernements successifs et du patronat. En effet, la succession des réformes des retraites (en 1993, 2003, 2010, 2014, 2023) a allongé la durée de la vie active. La proportion de travailleurs âgés de 55 à 64 ans augmente donc et, avec eux, les douleurs au dos, la grippe saisonnière…

60 % de l’augmentation des dépenses de prise en charge des arrêts maladies s’expliquent par ce vieillissement des travailleurs en activité. Quant aux 40 % restant : les sous-effectifs, la précarité des emplois, les horaires décalés, la hausse des cadences les expliquent largement.

La santé, c’est de travailler moins pour travailler tous.

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