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Dans le monde
Armement nucléaire : d’où vient la menace ?
« Notre objectif est de détruire la capacité d’enrichissement de l’uranium de l’Iran et de mettre fin à la menace nucléaire posée par le premier État soutenant le terrorisme dans le monde », a déclaré Trump le 21 juin en se félicitant du succès des bombardements de trois sites nucléaires iraniens : Ispahan, Natanz et Fordo, le principal site d’enrichissement d’uranium.
De son côté, le Premier ministre israélien, Netanyahou, n’a cessé de répéter que le nucléaire iranien représentait une menace « existentielle » pour Israël. Tous les dirigeants européens, Macron en tête, ont repris la même propagande. Les médias ont rempli leurs émissions et articles de chiffres et de citations pour évaluer si ce pays est en train ou non d’enrichir l’uranium à un taux qui permette de fabriquer des bombes atomiques. Mais que ce soit ou non le cas importe peu. On se souvient que pour justifier l’intervention américaine en Irak en 2003, le président américain de l’époque, Bush, avait accusé Saddam Hussein de cacher des armes de destruction massives. La suite a montré qu’elles n’avaient jamais existé. Toute la propagande actuelle ne sert qu’à justifier le déclenchement de la guerre.
Mais surtout les dirigeants qui accusent l’Iran d’être la plus grande menace nucléaire sont aussi ceux qui disposent d’un arsenal nucléaire capable de faire sauter plusieurs fois la planète. Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, se sont eux-mêmes arrogé le droit de faire la police parmi tous les autres et de décider qui peut avoir accès ou pas, non seulement à l’arme atomique, mais à la technologie nucléaire. En même temps, ils sont ceux qui ont déjà utilisé la bombe atomique. Il y a ceux qui se sont livrés à des tirs d’essai, comme la France. Entre 1960 et 1996, elle a procédé à 210 essais nucléaires dans le Sahara algérien, puis en Polynésie, exposant des centaines de milliers de civils aux radiations.
Quant aux États-Unis, ils sont le seul pays à avoir vraiment utilisé la bombe atomique. Le 6 août 1945, une bombe atomique larguée par un avion de l’armée américaine sur la ville de Hiroshima au Japon tuait d’un coup 140 000 des 340 000 habitants de la ville. Trois jours plus tard, une seconde bombe atomique tuait 74 000 des 240 000 habitants de Nagasaki. À ces 214 000 morts, il faut ajouter les dizaines de milliers de survivants qui périrent au cours des mois et des années suivantes, des suites des « pluies noires » toxiques produites par l’explosion.
La véritable menace existentielle pour la population de l’ensemble de la planète vient du système de domination impérialiste dont les dirigeants, les Trump et les Macron, sont les défenseurs en même temps que les possesseurs de l’arme atomique.