Arc France : exploiter plus pour spéculer plus04/09/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/09/une_2927-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arc France : exploiter plus pour spéculer plus

À la Verrerie Arc, dans le Pas-de-Calais, la direction a annoncé cet été sa volonté d’instaurer un accord de performance collective (APC). Cet accord permettrait aux actionnaires d’imposer de travailler plus longtemps, de modifier les horaires, de faire changer d’équipe et de secteur.

L’APC donnerait également la possibilité de baisser les salaires et d’ imposer les dates des congés payés. Les APC existent depuis 2017, ils avaient été instaurés par les ordonnances Macron. Les patrons qui utilisent ces « accords » ont le cynisme de déclarer que c’est au nom de la défense de l’emploi, mais il s’agit clairement d’attaques contre les salaires et les conditions de travail. Depuis le 27 août, date du CSE pendant lequel la direction a dévoilé ses projets, beaucoup de discussions ont eu lieu entre les travailleurs de l’usine. Certains se préparent à l’idée qu’il va falloir faire grève et se battre contre ces nouvelles attaques.

Ce n’est pas l’argent qui manque dans les poches des actionnaires. Le fonds d’investissement One Equity Partners (OEP), de Dick Cashin, l’actionnaire majoritaire d’Arc, brasse des milliards. Rien que cet été, il a acheté EthosEnergy (une entreprise spécialisée dans les turbines industrielles) pour un montant estimé à 100 millions de dollars. Il a aussi racheté à Stellantis l’entreprise Comau spécialisée dans l’automatisation industrielle. Dans le même temps, AOP a revendu ORS Nasco (entreprise de fourniture de pièces détachées pour l’industrie). Les montants de ces deux dernières transactions ont été tenus secrets.

Alors que l’économie capitaliste s’enfonce dans la crise, le grand Monopoly qui se joue dans la plus grande opacité sur les marchés financiers rapporte d’immenses profits à une poignée d’actionnaires. L’argent avec lequel ces derniers peuvent spéculer ne leur tombe pas du ciel, il est le produit d’une exploitation des travailleurs qui ne cesse de s’aggraver.

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