Victoire pour les travailleurs de Laser Propreté20/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/2903.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Victoire pour les travailleurs de Laser Propreté

Les travailleurs de Laser Propreté, qui font le nettoyage des trains sur le triage de Trappes, en gare de Montparnasse, de Dreux, Chartres, Rambouillet et aux ateliers de Montrouge, ont fait grève pendant cinq jours.

Ils revendiquaient des vestiaires qui ne seraient plus inondés ou infestés de rats, l’augmentation de primes de salissure, de panier, une prime de risque, ainsi que l’embauche en CDI des nombreux CDD et le remplacement des absents. Au fil du temps l’équipe de Trappes a perdu au moins une demi-douzaine d’agents pour une charge de travail quasi équivalente.

L’idée de la grève était dans toutes les têtes. Mais le non-versement de la paye de février, sous prétexte d’un changement de logiciel, et le changement de la caisse gestionnaire de leurs congés qui a entraîné des erreurs sur les paies, ont mis le feu aux poudres.

Après une réunion lundi 4 mars avec la direction, qui expliquait qu’il n’y avait pas d’argent, les grévistes se sont mobilisés. Toutes les équipes, de tous les sites, de nuit comme de jour, ont participé au mouvement. La grève s’est installée, marquée par une manifestation en gare de Montparnasse et une visite des ateliers de Trappes et de Montrouge, très remarquée par les cheminots.

Les travailleurs de Laser n’ont pas seulement leur patron en face d’eux, mais aussi la SNCF, qui tous les trois ans change de prestataire au gré des appels d’offres et choisit celui qui lui coûtera le moins cher. Lors d’une manifestation dans l’atelier de Montrouge, le directeur de la SNCF a été interpellé sur sa responsabilité, notamment sur l’état des vestiaires, qui appartiennent à celle-ci. Il a tenté d’expliquer qu’il n’était pas maître de la situation, que la grève le gênait et qu’il fallait sortir de ce conflit.

Cette pression n’a pas perturbé les grévistes, qui ont refusé à l’unanimité une proposition de réunion en visio faite par leur direction. Le directeur de Laser, basé à Marseille, a fini par venir à Paris le vendredi matin pour rencontrer les trois organisations syndicales présentes dans le mouvement. Après plusieurs heures de négociation, les grévistes rassemblés dans le hall de l’immeuble ont fini par voir la direction arriver et accepter l’embauche des CDD en CDI, l’augmentation de plusieurs primes, le retour à la caisse des congés antérieure, le remplacement des absents et, pour ne rien gâcher, le paiement intégral des jours de grève.

C’est une belle victoire pour ces travailleurs, dont beaucoup n’avaient jamais fait grève. Fiers de leur mouvement, ils sont bien conscients qu’il faudra surveiller le respect du protocole par la direction, et disent, qu’en cas de besoin, ils sauront recommencer tous ensemble !

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