Au collège Descartes du Blanc-Mesnil qui regroupe 800 élèves environ, la grève a commencé le 26 février. Comme ailleurs en Seine-Saint-Denis, la réforme sur les groupes de niveau, les économies prévues sur l’éducation, sans parler des problèmes propres au collège, tout cela révolte.

Une petite équipe s’est mise en grève toute la semaine, bien décidée à faire grossir ses rangs : rassemblement devant les portes du collège pour discuter avec l’aide de plusieurs parents, tournées des écoles et des lycées de la ville, journée « collège mort », participation à la grève du 7 mars avec de nouveaux grévistes, réunions avec les parents du collège. Ceux-ci ressentent particulièrement tout le mépris de ce gouvernement vis-à-vis de l’éducation des enfants des classes populaires.

Tout le monde est bien conscient que ces groupes de niveaux ressembleront en fait à des classes entières. De plus, bien d’autres problèmes qui existent dans le collège depuis longtemps s’ajoutent au refus de la réforme, tels que le manque de professeurs remplaçants, des classes de 6e ou de 3e qui n’ont toujours pas de professeur de Français depuis cinq mois, ou encore la vétusté des locaux. Le nombre de grévistes qui a augmenté le 7 mars encourage à continuer et à tout faire pour étendre la mobilisation.