Lundi 4 mars, à ­Labè­ge, sur un chantier Bouy­gues pour la construction de la ligne C du métro de Toulouse, un pont s’est écroulé. Un ouvrier est mort et deux autres ont été très grièvement blessés après avoir sauté de dix mètres de hauteur.

On ne connaît pas encore les causes de l’accident. Mais on sait que chaque année, les ouvriers du BTP paient un très lourd tribut, car pour réduire les coûts et tenir les délais, certaines entreprises du bâtiment accumulent les négligences et infractions au code du travail.

Mais plus généralement en France, en 2022, selon les derniers chiffres connus, 738 décès ont été recensés suite à des accidents de travail reconnus, soit deux morts par jour. Un chiffre en hausse de 14 % sur un an.

À ces chiffres s’ajou­tent 286 accidents de trajet mortels (survenus entre le domicile et le lieu de travail) et 203 décès suite à une maladie professionnelle. Et ces chiffres n’intègrent ni la fonction publique, ni les agriculteurs, ni les marins-pêcheurs, ou les autoentrepreneurs.

Cette hécatombe invisible est le tribut que paie la classe ouvrière à son exploitation : c’est scandaleux et inacceptable !