Ces propos choquants ont provoqué bien des réactions de la part des travailleurs du métro. L’intervention de Pécresse a aussitôt tourné en boucle sur les réseaux RATP. Une conductrice a écrit : « Prochaine étape de Pécresse : quand il y a un toxicomane sur les voies, on ne demande plus la mise hors tension et on lui roule dessus, comme ça on gagne cinq minutes ! »

Dans les rames où s’entassent un millier de voyageurs, voire plus, il n’est pas étonnant que les malaises soient fréquents. Mais les perturbations du trafic ont d’autres causes. L’une d’elles, et non des moindres, est la vétusté des installations, qui génère des pannes de signalisation à répétition. Et là, Pécresse n’envisage absolument pas de trouver les milliards nécessaires à l’entretien et à la rénovation du réseau.

Quoi qu’il en soit, les agents n’ont aucune envie d’appliquer cette mesure, disant : « Nous ne sommes ni médecins, ni pompiers. » Ils ont raison, d’autant que bouger un voyageur inconscient peut avoir des conséquences dramatiques. Si cette mesure venait à être adoptée, il n’est pas dit que la Régie parvienne à l’appliquer.