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Leur société
Mépris olympien du ministre
Prenant ses désirs pour des réalités, le ministre des Transports, Patrice Vergriete, a prétendu qu’il « n’y aura pas de grève pendant les Jeux Olympiques. Je ne crois pas un seul instant que les ouvriers, les salariés, les syndicats, mettront en péril l’image de la France aux yeux du monde entier ».
Le ministre voudrait qu’ils mettent en péril non les Jeux mais leur santé ou leurs conditions de travail, car cette période s’annonce éreintante pour tous ceux qui travaillent au déroulement des JO.
En novembre dernier, le gouvernement a publié un décret qui indique que « du 18 juillet 2024 au 14 août 2024, le repos hebdomadaire peut être suspendu » dans les secteurs connaissant un surcroît exceptionnel de travail lié aux Jeux Olympiques. Nombre de patrons ont déjà imposé de prendre les congés en dehors de cette période, ou bien s’apprêtent à le faire. La saturation des trains, bus et métros risque d’être portée à son comble avec l’afflux de millions de touristes dans la capitale. Et les travailleurs des transports savent combien ils peuvent faire les frais du chaos et de l’exaspération de voyageurs pris au piège.
C’est dans ces conditions que le ministre et ses congénères font d’ores et déjà pression sur les travailleurs pour qu’ils acceptent de baisser la tête et de renoncer à se défendre et à faire grève, sous peine d’être considérés traîtres à la patrie.
Pendant ce temps, les marchands du temple olympique se frottent les mains et la panse : de grandes chaînes de restauration et d’hôtellerie ont déjà doublé ou triplé le prix des réservations. Pécresse, présidente de la région Île-de-France, n’a pas de mots assez durs pour les travailleurs qui pourraient faire grève au moment des JO. En revanche, elle va profiter de la période pour doubler le prix du ticket de métro. Pour elle et ses comparses, « l’image de la France aux yeux du monde entier » doit se concrétiser d’abord dans le tiroir-caisse.