Maintenance RATP : la question des salaires fait surface28/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2900.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Maintenance RATP : la question des salaires fait surface

Il y a trois semaines, la presse reprenait les déclarations de la direction de la RATP qui annonçait une augmentation de 100 euros brut pour tous les salariés de la RATP en 2024.

La direction affirmait qu’en moyenne les salariés auraient 4,2 % d’augmentation en 2024 s’ajoutant aux 5,7 % de 2023 et aux 5,2 % de l’année précédente. En comparant ces prétendues augmentations avec les chiffres officiels de l’inflation qui sont autour de 5 %, ces articles concluaient que les salariés de la RATP n’étaient pas à plaindre.

À la Maintenance, ces chiffres ont fait bondir les salariés tant ils sont mensongers. D’abord, les salaires d’embauche y sont proches du smic, et les augmentations annoncées pour 2024 prendront effet pour moitié en juin et le reste… en décembre ! En moyenne sur l’année cela ne fera que 24 euros brut par mois. De plus, loin de faire des cadeaux, la direction supprime des primes ou les revoit à la baisse.

Les dépenses des ouvriers, elles, augmentent. Beaucoup logent loin de Paris à cause de la pénurie de logements, des prix indécents de l’immobilier ou des loyers trop chers. Cela les oblige souvent à prendre leur voiture tous les jours, ce qui, avec la hausse des prix de l’essence, réduit de façon significative le pouvoir d’achat. Il y a un an, lors de la mobilisation de plus de deux mois des ateliers de Maintenance, les ouvriers avaient évalué à 300 euros cette perte de pouvoir d’achat.

Le 8 février, à l’appel des syndicats CGT et Solidaire, 500 travailleurs, essentiellement de la Maintenance, se sont rassemblés au siège de la RATP à Lyon-Bercy pour revendiquer de nouveau ces 300 euros. Certains ateliers étaient en grève totale. Sur tous les secteurs, la direction comptait 2 000 grévistes. La CGT Maintenance appelle maintenant à une nouvelle journée le 6 mars. Mais elle fait le choix d’un appel corporatiste, portant sur le déroulement de carrière des agents, c’est-à-dire sur les augmentations liées à l’ancienneté ou l’avancement, sous prétexte qu’il y a une différence de mobilisation entre les secteurs.

Pour l’instant, dans beaucoup d’ateliers, Ils restent préoccupés par la revendication des 300 euros pour tous. Dans d’autres secteurs, ils mettent aussi en avant la question d’une augmentation générale des salaires. S’ils ne veulent pas se contenter de miettes, tous ont intérêt à continuer à populariser cette revendication.

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