Uniforme : dur dur de faire marcher au pas21/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2899.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Uniforme : dur dur de faire marcher au pas

Dans son enthousiasme à enrégimenter la jeunesse, Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, puis Premier ministre, avait affirmé son souhait de voir les élèves porter l’uniforme. Mais l’opération s’annonce plus compliquée que prévu.

Alors que l’appel à candidatures pour les collectivités et établisements devait se terminer le 15 février, le délai a dû être repoussé, faute d’avoir atteint le chiffre, pourtant modeste, de 100 établissements annoncé par Macron à la mi-janvier. En réalité, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a annoncé le 18 février que, pour l’instant, seuls 87 écoles, collèges ou lycées se lanceraient dans l’expérimentation. Il faut dire que certaines collectivités ou directions d’établissement ont cherché à imposer le port de « la tenue scolaire obligatoire », en se portant candidates sans aucune consultation. Dans certaines villes, des parents ont manifesté devant les mairies, des enseignants ont dénoncé le budget alloué à la mesure alors qu’il manque de l’argent pour acheter des manuels scolaires. Et, là où les élèves ont été consultés, une grande majorité d’entre eux ont voté contre l’uniforme, dénonçant le retour en arrière qu’il signifierait et les faux prétextes du gouvernement qui prétend lutter ainsi contre les inégalités sociales et le harcèlement.

Par une mesure symbolique comme le port de l’uniforme à l’école, le gouvernement tente encore une fois de flatter l’électorat le plus réactionnaire. Heureusement, cela ne passe pas si facilement auprès de la jeunesse. Tant mieux si elle n’est pas prête à marcher au pas.

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