Déjà fréquemment engorgées en temps normal, avec 8,5 millions de voyageurs quotidiens, les lignes de métro, bus, RER, train et tramway risquent d’exploser quand, l’été venu, elles devront assurer un million de trajets supplémentaires par jour. Or la population de région parisienne ne sera pas forcément en vacances durant tout ce temps.

Le préfet de région lui-même a prévenu que « les seuils de saturation seront régulièrement dépassés », notamment sur onze lignes de métro, cinq de RER et cinq de train. Il en déduit que « le plan Transport ne permettrait d’acheminer les spectateurs que si tous les autres voyageurs étaient dissuadés ou presque ». Dont acte. Puisque « L’important c’est d’anticiper », le ministère des Transports et IDF Mobilités ont eu l’idée d’une campagne publicitaire expliquant à la population francilienne comment rester chez elle, télétravailler, se déplacer à pied, en vélo ou en covoiturage…, bref comment il lui reste à trouver des plans B en laissant les transports aux visiteurs. La menace n’est même pas voilée, les galères et les embouteillages monstres seront au programme.

Quant à l’idée d’embaucher et de former suffisam­ment de conducteurs, de machinistes, de techniciens, d’ouvriers de maintenance, d’agents de station et d’accueil, d’ingénieurs, elle prend la forme d’une annonce ronflante, sans moyens réels. Par contre, rien que pour l’entretien des bus RATP, la diminution des postes de 2 200 à 780 en dix ans, elle, est bien réelle !