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- Lutte ouvrière n°2899
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Dans les entreprises
Simoldes Plasticos – Onnaing : une grève victorieuse pour les salaires
Chez Simoldes Plasticos à Onnaing, dans le Nord, les ouvriers ont fait grève, dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) pour obtenir des augmentations de salaire. Et ils ont gagné !
Simoldes Plasticos est un groupe d’injection plastique, sous-traitant de l’industrie automobile, Toyota, Renault, Stellantis. Le patron, Antonio Da Silva Rodrigues qui possède 20 usines dans le monde est la 7e fortune du Portugal avec un patrimoine de 1,4 milliard d’euros.
L’usine d’Onnaing compte 300 salariés et se trouve à quelques centaines de mètres des chaînes d’assemblage de Toyota qu’elle alimente en flux tendu. C’est un maillon essentiel de toute la chaîne de la production automobile pour Toyota mais aussi Renault et Stellantis.
Le vendredi 9 février, lors d’une réunion avec les syndicats, la direction a proposé des augmentations bien en dessous de ce que voulaient les travailleurs. Ils ont alors utilisé la seule arme qui puisse peser dans leur sens. La grève a donc démarré dès l’équipe d’après-midi, s’est poursuivie la nuit, le samedi et le lundi matin. Au total une centaine de salariés sur les trois équipes y ont participé.
Simoldes a la particularité de compter de nombreux travailleurs portugais et la direction a toujours cherché à diviser les travailleurs en fonction de leurs origines. Mais lors de la grève, quelle que soit leur origine, ils ont su s’unir face à leur patron. Avec une production quasi à l’arrêt, celui-ci a cédé dès le lundi matin. Cette grève « éclair » a permis d’obtenir un minimum de 200 euros brut d’augmentation pour les salaires les plus bas et 8 % d’augmentation pour les autres. Avec en plus, une prime d’assiduité de 90 euros brut par mois.
Après la dernière réunion de fin de conflit, la direction a décrété qu’elle n’appliquerait pas les augmentations de salaires aux intérimaires. Cela est illégal comme l’a confirmé l’inspection du travail après que les délégués CGT l’ont informée de la manœuvre. Les ouvriers restent donc vigilants pour contrôler les prochaines fiches de paye.