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Leur société
Sénateurs : à la pointe de l’arrière-garde
Le Sénat vient de rejeter un projet de loi proposant la mise en place d’un congé menstruel de deux jours par mois, sans perte de salaire, pour les femmes aux règles douloureuses, en particulier en cas d’endométriose. Le prétexte invoqué par le ministre de la Santé pour s’opposer à la généralisation de ce droit est que cela induirait un risque de discrimination à l’embauche. Il opposait, hypocritement, la nécessité d’un accompagnement médical. Une sénatrice de droite, elle, invoquait « des effets secondaires non désirés », comme l’atteinte à « l’intimité de la personne ». Elle a même osé parler du coût de la mesure pour la Sécurité sociale.
Pourtant la mesure est déjà appliquée et bénéficie en particulier aux travailleuses d’Espagne, à celles de certaines collectivités comme la région Nouvelle Aquitaine, ou les villes d’Arras et prochainement de Tours.
S’opposer à un progrès des droits des femmes et des travailleuses, tout en se prétendant les défenseurs des salariées, c’est gonflé !