À l’heure où le gouvernement prétend lutter contre le harcèlement scolaire et la violence à l’école, ces suppressions sont une preuve de plus qu’il n’y a absolument rien à attendre de ses grandes déclarations. Les assistants d’éducation sont présents dans les cours de récréation et les couloirs ainsi qu’à la porte de l’établissement, des lieux où ils sont à même de dénouer les situations difficiles qui peuvent finir en drame. Par leur âge, ils sont également les plus proches des élèves, et assurent pour ceux-ci l’aide aux devoirs. Il faudrait donc au contraire en augmenter le nombre, pour qu’ils puissent remplir leur rôle.

Pour Macron et les ministres qui se sont succédé à l’Éducation nationale, les grands mots sur la nécessité de promouvoir la culture, l’éducation et le respect dans ces établissements vont de pair avec toujours moins de personnel pour assurer ces missions. 2 500 postes d’enseignants seront supprimés à la prochaine rentrée, les infirmières scolaires réclament en vain la création de 15 000 postes, pour qu’il y ait au moins une infirmière pour 500 élèves, et bien des établissements ne bénéficient d’aucune présence d’assistante sociale.

Paroles, paroles, paroles… mais avant tout moins d’adultes dans les établissements scolaires : c’est le vrai programme du gouvernement.