Victimes du 7 octobre : le cynisme d’État de Macron14/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2898.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Victimes du 7 octobre : le cynisme d’État de Macron

Le 7 février, quatre mois après les attaques du Hamas, une cérémonie aux Invalides voulait rendre hommage aux quarante-deux ressortissants français tués. Une occasion pour Macron de se servir de ces morts pour justifier sa politique.

En fait, la cérémonie a permis à Macron de montrer qu’il continue bien à soutenir le massacre et la barbarie en cours à Gaza.

Bien sûr, depuis quelques semaines, plusieurs dirigeants, dont Biden et Macron, se sont sentis obligés d’émettre quelques réserves, orales et parfaitement hypocrites, devant les ravages sans nom que l’armée de Netanyahou inflige à la population gazaouie. Mais dans les faits, leur soutien est resté total, illustré par l’envoi d’armes, comme par l’arrêt des financements à l’Unrwa, l’agence de l’ONU qui organise l’aide à la population palestinienne.

Macron a affirmé que les attaques du Hamas seraient « le plus grand massacre antisémite de notre siècle », et que « l’indicible a ressurgi des profondeurs de l’histoire », en référence au génocide des Juifs au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Cette comparaison entre l’attaque du Hamas et les crimes nazis est parfaitement mensongère. Le Hamas est une organisation qui fait la guerre à l’État d’Israël et non aux Juifs en général. Macron le sait très bien mais lui, Netanyahou, l’extrême droite israélienne et tous les gouvernements des grandes puissances veulent semer cette confusion pour justifier les crimes contre les Palestiniens et la politique impérialiste.

L’antisémitisme est une plaie, un danger qu’il faut combattre. Mais les propos de tous ces politiciens qui pataugent dans le sang des peuples n’ont rien à voir avec ce combat. L’Élysée a également parlé d’organiser un « temps mémoriel » pour les victimes franco-palestiniennes de la guerre. Mais, au vu de son positionnement, il est peu probable que leurs familles s’en réjouissent.

L’instrumentalisation des souffrances des familles de victimes ou d’otages opérée par Macron montre que celui-ci ne se soucie de la vie humaine que quand cela peut justifier sa politique.

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